Puis-je écouter de la musique «Du monde»? Augustus Nicodemus répond

Dans une publication Instagram, Augustus Nicodemus répond à l’une des questions les plus populaires sur le thème du chrétien et de la musique: puis-je écouter “la musique du monde”?

Cette question revient fréquemment dans les milieux chrétiens, car la musique occupe une place importante dans la vie quotidienne. Beaucoup de croyants souhaitent vivre une foi cohérente et honorant Dieu dans tous les domaines, y compris dans ce qu’ils écoutent. Cependant, le sujet est souvent abordé de manière simpliste, sans réflexion biblique approfondie, ce qui conduit parfois à des positions légalistes ou incohérentes.

Augustus Nicodemus explique qu’avant de répondre, vous devez d’abord définir ce qu’est la musique du monde. Cette clarification est essentielle, car sans une définition précise, toute discussion devient confuse et subjective. Trop souvent, des chrétiens utilisent l’expression « musique du monde » sans réellement savoir ce qu’ils entendent par là.

Si par le terme “musiques du monde” nous entendons la musique faite par un non-croyant, alors nous devons être cohérents et ne pas utiliser quoi que ce soit fait par des non-croyants: vêtements, chaussures, lunettes, voitures, etc. Une telle position serait non seulement extrême, mais aussi impraticable. La vie quotidienne du croyant est profondément insérée dans une société où la majorité des biens et services sont produits par des personnes qui ne partagent pas la foi chrétienne.

Vous ne pouviez pas non plus manger dans les restaurants ou acheter un chien si le propriétaire est un incroyant. Cet exemple volontairement exagéré permet de montrer l’absurdité d’une telle logique. La Bible ne nous appelle pas à nous isoler du monde, mais à y vivre tout en conservant une identité distincte et une conscience guidée par la Parole de Dieu.

Nicodemos continue d’expliquer: si nous définissons la “musique du monde” comme cette musique dont les paroles vont à l’encontre des valeurs de Dieu (trahison, adultère, haine, violence, immoralité), alors la question devient plus sérieuse et nécessite un discernement spirituel réel. Dans ce cas, le problème ne réside pas dans l’origine de l’artiste, mais dans le message transmis.

Cependant, il souligne que cette définition nous oblige également à examiner honnêtement beaucoup de musique dite “chrétienne”. Il existe malheureusement des chansons produites dans le milieu chrétien qui contiennent de graves erreurs doctrinales, des affirmations bibliquement fausses ou une théologie centrée sur l’homme plutôt que sur Dieu.

Dans ce sens, Nicodemus rappelle que l’hérésie est un péché tout comme l’adultère. Une chanson qui déforme la vérité biblique peut être spirituellement plus dangereuse qu’une chanson séculière au contenu moralement neutre. Cela montre que le simple label « chrétien » ne garantit pas automatiquement la fidélité à l’Évangile.

Il poursuit son raisonnement en abordant une autre définition fréquente de la “musique du monde”, celle qui se base sur le rythme ou le style musical, comme le rock, la samba, le hip hop ou le funk. Selon cette perspective, certains rythmes seraient intrinsèquement mauvais, tandis que d’autres seraient sacrés ou acceptables pour Dieu.

Nicodemus affirme qu’il n’existe aucun fondement biblique permettant de classer un rythme comme « sacré » et un autre comme « banal ». La Bible ne condamne jamais un style musical en tant que tel, mais s’intéresse toujours au cœur, à l’intention et au contenu. Ce sont les paroles et le message qui doivent être évalués, et non simplement la forme musicale.

Il partage alors son expérience personnelle, expliquant qu’il écoute parfois des chansons faites par des artistes non-croyants qui ont un bon contenu. Il affirme: « Je sais que tout ce qui est bon vient de Dieu ». Cette affirmation s’appuie sur le principe biblique selon lequel toute vérité, toute beauté et toute bonté trouvent leur origine ultime en Dieu, même lorsqu’elles sont exprimées par des personnes qui ne le reconnaissent pas.

Il cite Luiz Gonzaga, dont plusieurs chansons parlent de la vie dans le Nord-Est du Brésil sans méchanceté ni mal. Par exemple, « Asa Branca » décrit la souffrance humaine, l’espérance et l’attachement à la terre natale, des thèmes qui peuvent résonner avec une vision chrétienne du monde.

De manière plus moderne, pour donner un autre exemple, il mentionne John Mayer et sa chanson « Filles », qui contient certaines valeurs proches de celles défendues par les chrétiens, notamment en ce qui concerne les relations humaines et le respect. Il cite également Roberto Carlos, dont certaines chansons sont romantiques sans être malveillantes ou moralement corrompues.

En fin de compte, Augustus Nicodemus conclut en recommandant aux chrétiens de faire preuve de discernement. Dans sa grâce, Dieu a donné des dons et des talents même aux non-croyants, et ceux-ci peuvent produire des œuvres reflétant, consciemment ou non, des vérités compatibles avec une vision biblique.

La question n’est donc pas simplement de savoir si une musique est « chrétienne » ou « du monde », mais si elle édifie, honore Dieu et préserve une conscience pure devant Lui. Que pensez-vous de ce sujet? Laissez-nous un commentaire et partagez votre réflexion.

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